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Louise Mushikiwabo, le Rwanda, la Francophonie… Et les francophones !


MagkaSama Team - October 16, 2018
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Rwanda Foreign Affairs Minister and Secretary General of the International Organisation of La Francophonie (OIF) Louise Mushikiwabo, September 25, 2018 in New York. / Louise Mushikiwabo, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Rwanda, Secrétaire générale de la Francophonie

AFP Photo: Ludovic Marin


Les 11 et 12 octobre 2018 s’est déroulé le XVIIe Sommet de la Francophonie à Erevan en Arménie. Pendant deux jours, les Chefs d’État et de gouvernement francophones ont débattu des grands enjeux mondiaux et de la contribution de la Francophonie pour y répondre, notamment autour de la question du Vivre ensemble qui constituait la thématique principale de leurs travaux.

On peut lire sur le site de l’OIF :

Le Vivre ensemble, une valeur fondamentale pour la grande famille francophone qui s’élargit à l’issue du Sommet : la Gambie, l’Irlande, Malte et la Louisiane adhèrent à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) avec le statut d’observateurs, tandis que les Émirats arabes unis, le Kosovo et la Serbie passent du statut d’observateur à celui de membre associé. L’OIF compte désormais 88 Etats et gouvernements : 54 membres, 7 membres associés et 27 pays observateurs.

Le Sommet a aussi été l’occasion d’annoncer que Louise Mushikiwabo, actuelle Ministre des Affaires étrangères du Rwanda, succèdera début 2019 à Michaëlle Jean en tant que Secrétaire générale de la Francophonie. Une nommination qui a suscité de vives réactions en amont notamment par le fait que le Rwanda a abandonné l’enseignement en français en faveur de l’anglais en 2010 et a depuis rejoint le Commonwealth.

Par ailleurs, la candidature de Louise Mushikiwabo a été activement soutenue par Emmanuel Macron (et l’Union africaine) qui souhaiterait par là même, améliorer les relations pour le moins tendues entre le Rwanda et la France, le président Paul Kagame soulignant régulièrement le rôle controversé de la France lors du génocide des Tutsis. Une approche confirmée par la nouvelle secrétaire générale de l’OIF, personnellement marquée par le génocide des Tutsis dans sa famille, qui déclarait à TV5Monde qu'”aussi bien le président Kagame qu’Emmanuel Macron sont dans une logique d’essayer de rapprocher nos deux pays” :

Un génocide, c’est quand même une sale histoire, c’est compliqué, c’est très politique, et c’est pour cela que ça tarde. On va vers les 25 ans (du génocide) et de l’avis de plusieurs Rwandais, le moment est venu pour que la France puisse accepter son implication pour qu’on puisse aller de l’avant.

Parmi les autres points d’opposition à cette candidature, certains soulevaient le fait que le Rwanda est régulièrement accusé de violations des droits de l’homme.

On notera que l’Organisation internationale de la Francophonie ne regroupe pas exclusivement des pays francophones (Bulgarie, Egypte) même si certains sont clairement francophiles, comme la Roumanie qui a accueilli la Conférence internationale des femmes de la Francophonie à Bucarest en novembre 2017.

La Conférence internationale des femmes de la Francophonie à Bucarest

D’autres, une dizaine, font aussi parti du Commonwealth (comme le Cameroun, le Canada, Maurice, Sainte-Lucie ou encore les Seychelles). Pour ce qui est du respect des droits de l’homme, là encore, le Rwanda n’est certainement pas le seul à pouvoir être montrer du doigt au sein de l’OIF…

L’OIF compte 54 Etats et gouvernements membres, 7 membres associés et 27 pays observateurs. Les relations qui unissent ces pays, qu’ils soient francophones ou non, vont clairement au-delà de la langue française et peuvent parfois nous échapper. Dans d’autres cas, on peut aussi y voir des coopérations notamment militaires. Abdou Diouf, alors Secrétaire général de la Francophonie, déclarait en 2013 dans cette news :

Qu’adviendrait-il de notre communauté si la Francophonie devait recourir, au mieux, à la traduction, au pire, au seul usage de l’anglais, lors de ses interventions, de ses réunions, de ses concertations, à l’instar de la pratique de la langue unique qui s’est largement répandue dans les organisations internationales et régionales ? Nombre de nos programmes et de nos actions de coopération n’auraient plus raison d’être, et nous perdrions, surtout, ce lien originel et cette connivence naturelle qui font que l’entraide et la solidarité, entre nous, ne s’apparentent pas à de la générosité, mais à de la fraternité…

Dans sa définition, la francophonie est importante à nos yeux puisque le français permet de nous unir autour d’une même langue, de discuter et d’échanger ensemble, au-delà des frontières. C’est grâce à cette langue commune, le français que nous communiquons avec nos amis au Congo par exemple, pays qui a accueilli le XIVe Sommet de la Francophonie en 2012 et qui compte plus de 42,5 millions de francophones, juste après la France !

https://observatoire.francophonie.org/qui-parle-francais-dans-le-monde/

Autre pays francophone, Haiti. Au mois de mars dernier, des Journées ‘Haïti’ ont été organisées par l’association Haïti Futur dont l’objectif était de mieux faire connaître le pays à travers son histoire, sa littérature, sa musique, son artisanat, sa peinture, sa cuisine et, de manière plus générale, sa culture dans ce qu’elle a de plus singulier.

Francophonie 2018 : Journées ‘Haïti’ les 23, 24 et 25 mars 2018

Autre point important de ce Somment d’Everan : c’est à Tunis en Tunisie, un autre pays francophone que nous soutenons, que se tiendra le Sommet des chefs d’Etat et gouvernement en 2020, l’année du 50ème anniversaire de l’Organisation internationale de la Francophonie. Nous en profitons pour saluer tous nos amis Tunisiens ! 🙂

https://twitter.com/MagkaSama/status/976150377375641600

Nous avions repris dans notre news sur la Journée internationale de la Francophonie et Semaine de la langue française et de la Francophonie en mars 2018, une déclaration de Boutros Boutros-Ghali, Secrétaire général de la Francophonie de 1998 à 2002 :

La Francophonie sera subversive et imaginative ou ne sera pas

A nous de ‘jouer’ donc, francophones et francophiles de tous pays, pour que cette très belle langue française commune que nous possédons et riche de ses nombreuses variantes, reste avant toute chose un moyen de communiquer librement, hors de toutes frontières et de toute autre considération !



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